Quand je découvre une ville, j’aime bien me laisser surprendre par des micros signes et les photographier. J’ai un gout particulier pour la matière, les lignes géométrique et l’abstraction. Cela me conduit à des images que je ne cherche pas mais qui ont toujours la très bonne idée de se présenter à moi. Des images qui transmettent une impression, une sensation que j’aimerai palpable. e n’aime pas beaucoup en revanche la photo reportage, je n’éprouve pas le besoin de montrer parce que ce qui m’intéresse c’est sentir et ressentir, et pas donner à voir. Comme le disait Paul Eluard, le poète, lui, pense toujours à autre chose. L’insolite lui est familier, la préméditation inconnue.
De la chance, pas de préméditation comme dans le billet d’hier, où une passante tout de rouge vêtue s’est invitée dans la photo rouge que je prenais. Je l’ai vu dans le viseur quand j’allais appuyer, et j’ai souri. C’est trop bon ces instants où tout s’ajuste.
Mon vrai pays c’est une page blanche.
L’écriture c’est une guérison de la vie mise à mal.
Écrire c’est rendre malade d’émotion, de beauté.
Écrire c’est transmettre une émotion qui m’est venue et qu’elle soit contagieuse,
Christian Bobin sur France Inter aujourd’hui